Réunion de Famille à Madère

Une bonne nuit réparatrice et ça repart. Lavage, rinçage du bateau à l’eau douce, un peu d’apnée pour défaire des lignes de pêche accrochées dans l’arbre d’hélice (oui je sais je ne m’en étais pas vanté précédemment). Je finis la bouteille de champagne entamée la veille pour fêter mon arrivée. Etant un mec raisonnable il en reste quand même un petit fond accompagné d’un petit salé aux lentilles, oui je sais étrange assemblage mais je profite de l’absence des 3 filles pour faire n’importe quoi librement. Je pars faire la rando de la côte est de madère « PONTA DOS CABRITAS », je me prends une pâte de fruit maillot serviette quand même un peu d’eau et zou. Superbe paysage rando bien aménagée avec des petites baignades possibles, je m’emballe un peu la nuit commence à tomber je fais le retour en trottinant, cela me vaudra 2 belles ampoules dans mes nouvelles chaussures de trail qui pensez-vous n’avez jamais servi avant mais ct chouette.

Je re-rencontre Jean Louis (le grand frère de mon parrain) un Français qui vit la plupart du temps sur Madère qui fait de la voile également. On ne s’est pas vu depuis plus de 20 ans. Il avait en France sur Ares un terrain vague derrière le garage Nissan ou il avait construit une cabane avec son père et mon parrain. Une bande de jeune dans une cabane dans le bois pas loin de la plage je vous laisse imaginer. Tout cela pour dire que je ne me souvenais pas bien de Jean Louis qui passait rarement mais je me souviens par contre très bien de Marique, la plus jeune de ces deux filles avec qui je n’ai jamais réussi à conclure, bref « je t’expliquerai je t’expliquerai » pour ceux qui ont la référence. J’y ai passé quelques étés de liberté incroyable avant que mon parrain y face bâtir sa maison. T’inquiètes Bernard on ne vous en veut pas ou je dirais plutôt on ne vous en veut plus.  

Bref revenons sur Madère. Nous prenons quelques doses de courage avec Jean Louis sur le bateau qui me propose ensuite d’aller dans un resto typique de Madère pas loin sur Machico mais faut pas prononcer le O donc dites « MACHIC ». Je découvre la Poncha dose de courage locale composée de rhum, de jus d’orange, de miel et de citron. Le fait qu’ils parlent de cette mixture locale au féminin indique clairement à quel point ce breuvage est dangereux et fourbe (Je sais elle est facile metoo et féministes en tout genre ceci est de l'humour). Vient ensuite le Bolo do caco galette de farine de blé et de patate douce avec du beurre de l’ail, les espetadas énormes brochette de viande de bœuf marinées servies avec des milho frito cube de mais frit … Merci beaucoup Jean Louis au passage pour cette soirée accompagnée également de jus de raisin fermenté local. Il reviendra ensuite la semaine suivante manger au bateau avec les filles ou nous ouvriront une bonne boite de confit de canard, d’origine landaise « what else ». J’amènerai également par la suite les filles dans ce restaurant ou elles se régaleront également.

Sara de la marina me trouve une magnifique voiture ou peut être devrais-je dire voiturette pour une semaine. Le lundi 19 aout je pars pour l’aéroport de Funchal pour aller chercher « O RESTO DA FAMILIA » bien à l’heure malgré ma dernière soirée célibataire sans enfants qui me fait un peu mal à « LA CABECA ». Je me fais tout beau je mets mon plus beau short, mon bob de débarquement, mes tongs et arrive à l’aéroport à l’heure. Je vois le magnifique avion blanc et orange pour pas faire de pub poser quelques roues sur la piste puis le voilà qui repars. Je me dis que le pilote va refaire un tour pour essayer de nouveau mais à mon avis il manquait de dose de courage et voilà ma petite famille qui repars d’où elle vient en faisant un « REAPROVISIONAMENTO DE CARBURANTE  » sur Faro. Oui je sais faut pas chercher à comprendre.

Laure et les filles retournent donc passer une nuit chez mes parents sur Ares puis retentent leur chance le lendemain. Rebelotte je me refais tout beau, je prends le volant de mon magnifique bolide en cube au couleur de la célèbre marque automobile avec le cheval au galop (la couleur uniquement). J’arrive sur l’Aéroport il y a encore plus de vent qu’hier genre entre 20 et 30 nœuds mais le pilote d’aujourd’hui parvient à poser l’avion sans encombre dès le premier coup. Super retrouvailles, je suis vraiment content de récupérer les filles et nous repartons sur un rythme nous allons dire plus familial. Nous mettons en place la routine de notre nouvelle vie si l’on peut dire avec Laure et les petites. L’instruction en famille commence, divers bricolages inéluctables au bateau tout cela accompagnés de visites culturelles et touristiques sans oublier bien sur nos apéros en famille

J’ai maintenant 3 membres d’équipage sous ma responsabilité qui sont montés en grade depuis notre dernier voyage. Laure passe au grade de Bosco, Elea et Lilou elles, passent de Mousses à Matelots.

Pour vous éviter une longue lecture des lieux visités (que vous trouverez d’ailleurs dans divers guides) et diverses anecdotes, en résumé, nous sommes d’accord avec Laure pour dire que Madère est une île magnifique. La distribution de l’eau dans toute l’ile grâce aux fameuses Levadas est assez incroyable et il est difficile d’imaginer le travail que cela a dû être à l’époque. Avoir de l’eau douce comme ça dans toute l’ile est fantastique. En parcourant l’ile on se rend compte rapidement du passé agricole de celle-ci. Les paysages sont magnifiques. Ayant du relief la végétation de l’ile est très variée. L’ile est baignée dans le Gulf Stream et les alizées Portugais. Les habitants sont très sympas et l’insécurité nous parait inexistante.

En contrepartie nous avons l’impression que l’ile subit un tourisme de masse qui va rapidement changer la face de Madère. Elle reçoit 1.5 millions de touristes par an pour 250 000hab. Cela a été rendu possible grâce à l’extension de la piste de l’aéroport sur la mer soutenue par 180 énormes pilonnes de béton. L’île donne l’impression d’être en plein boom, nous avons l’impression qu’il ne va pas être facile pour les locaux de suivre l’augmentation du niveau de vie due à la flambée de l’immobilier (Air BNB, Promoteur immobilier…).

Nous aurons donc entre autre visité Santana et ses toits en paille, le jardin botanique, le musée de la baleine à Caniçal, fait les courses dans les divers marchés et frutarias, randonnés dans les levadas, fait la fête à Sao Vicente avec la fameuse PONCHA pour Capichef et Bosco, jus de Maracuja pour les matelots accompagnés de bolo do caco.


« OBRIGADO A TODOS », décision est prise nous partons demain 26 août pour les canaries.